Les marchés financiers connaissent de fortes turbulences et notamment le marché français. L’indice CAC 40 a connu une performance contrastée depuis le début de l’année (+4% depuis le 1er janvier), en raison des incertitudes politiques et de la sous performance des valeurs du luxe, un secteur attractif et historiquement moteur dans la performance de l’indice.
Les géants du luxe : de la lumière à l'ombre.
Des entreprises telles que LVMH, Hermès, L’Oréal et Kering pèsent près de 20% de la capitalisation boursière de la Bourse de Paris. Très exposées aux marchés asiatiques, elles influencent fortement l’indice et subissent actuellement d’importants reculs.
Depuis janvier, LVMH recule de 25% et Kering de 18%, tandis que L’Oréal et Hermès enregistrent une hausse respective de 10 et 3%.
Cette contre-performance s’explique en partie par le repli du marché chinois, un acteur clé de la demande dans le secteur du luxe. Le ralentissement de l’économie chinoise suscite des inquiétudes chez les investisseurs et LVMH et L’Oréal en subissent les conséquences, avec une baisse notable de leurs ventes à l’international.
Ces inquiétudes sont renforcées par des tensions commerciales, notamment aux États-Unis. Les normes américaines sur les droits de douane, ciblant entre autres le secteur du luxe, suscitent de fortes craintes. La deadline du 9 juillet approche à grand pas et les pays qui n’auront pas signé d’accords avec les États-Unis devraient se voir appliquer des droits de Douane supplémentaires dès le 1er août.
Face à ces enjeux commerciaux, les stratégies sont diverses. Ainsi la France et le Canada adoptent des approches différentes. Tandis que le Canada privilégie la négociation pour maintenir ses relations commerciales stables avec les États-Unis, à l’inverse, la France adopte une position plus ferme pour défendre ses intérêts. Ces divergences reflètent l’accent mis par le Canada sur le dialogue et le compromis pour s’adapter aux nouvelles normes internationales, tandis que la France privilégie la protection de ses secteurs stratégiques.
En conclusion, la sous-performance du secteur du luxe fragilise le CAC 40, pourtant historiquement porté par ces valeurs et pour lequel les belles performances du secteur bancaire (SG +82%, BNP +28%, CA +19%) ou encore de l’aérospatial (SAFRAN, THALES) ne suffisent pas à le tirer vers le haut. Entre ralentissement en Chine et tensions commerciales avec les États-Unis, les incertitudes pèsent sur les marchés. La suite dépendra de la capacité des géants du luxe à s’adapter à ce nouvel environnement économique.